Le haut potentiel (HP) n’est pas une maladie, mais une caractéristique cognitive qui peut être une richesse comme un défi. Lorsqu’il est méconnu, non accepté ou mal compris, il peut générer des difficultés telles que l’anxiété, l’épuisement mental, la dépression, des troubles alimentaires, un sentiment d’inadéquation, une faible estime de soi ou encore des difficultés relationnelles.
On parle souvent du haut potentiel intellectuel (HPI), mais la neuro-atypie recouvre une diversité de profils :
L’hypersensibilité émotionnelle et sensorielle, qui amplifie les ressentis et peut rendre le quotidien intense, voire épuisant.
L’hyper-créativité, caractérisée par un foisonnement d’idées et une pensée divergente, parfois difficile à canaliser.
Les troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, etc.), qui impactent les apprentissages malgré des capacités intellectuelles élevées.
Le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), qui affecte l’attention, l’impulsivité et la gestion de l’énergie.
Une pensée en arborescence, rapide et associative, qui peut être un atout, mais aussi générer de la dispersion.
Une grande empathie, qui favorise des liens profonds, mais peut aussi être envahissante.
Un sens aigu de la justice, du perfectionnisme et une lucidité parfois pesante sur le monde environnant.
Sortir des clichés : un fonctionnement à comprendre
Contrairement aux idées reçues, une personne à haut potentiel (2,5% de la population) n’est pas systématiquement brillante scolairement ou socialement. Seul un tiers des HP réussissent avec facilité dans le cadre académique ou professionnel. Beaucoup d’autres rencontrent des défis d’adaptation, car leur mode de pensée et de fonctionnement ne correspond pas toujours aux standards établis.
Dans le cadre scolaire, le terme "élève intellectuellement précoce (EIP)" a longtemps été utilisé, mais ne reflétait pas la complexité du HP. C’est pourquoi les expressions "haut potentiel intellectuel" (HPI) ou "neuro-atypique" sont aujourd’hui préférées, mettant en avant la diversité des profils et la nécessité d’un accompagnement adapté.
Le TDAH est souvent réduit à une image d’enfant turbulent ou d’adulte distrait. En réalité, c’est un mode de fonctionnement cognitif particulier, marqué par une attention fluctuante plutôt qu’un simple déficit. Une personne avec un TDAH peut être incapable de se concentrer sur une tâche qui ne l’intéresse pas, mais capable d’hyper-focalisation sur un sujet qui la passionne. Ce n’est pas un manque de volonté, mais un système cérébral qui fonctionne différemment dans la gestion de la motivation et des priorités.
Les troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, etc.) sont parfois perçus comme un retard ou un manque de capacités. Pourtant, ces troubles ne sont pas liés à une déficience intellectuelle, mais à une manière spécifique de traiter l’information. Une personne avec un trouble DYS peut être très intelligente et créative, mais rencontrer des difficultés dans des tâches académiques ou organisationnelles standardisées. Avec les bons outils et aménagements, elle peut développer des stratégies alternatives efficaces et exprimer pleinement son potentiel.
Si certains parviennent à s’adapter aux exigences scolaires, professionnelles ou sociales, d’autres peuvent ressentir un profond sentiment de décalage. Cette difficulté à trouver leur place peut parfois conduire à un repli sur soi, un mal-être ou des comportements d’évitement.
Un accompagnement pour mieux se comprendre et s’épanouir
L’enjeu n’est pas de poser une étiquette, mais d’aider la personne à mieux se connaître, à comprendre son mode de fonctionnement et à identifier les stratégies qui lui permettront de s’épanouir tout en respectant ses particularités.
Si le haut potentiel, l’hypersensibilité ou la neuro-atypie peuvent parfois être source de souffrance, ils sont aussi de formidables atouts lorsqu’ils sont bien appréhendés. Trouver son propre équilibre, adapter son environnement et apprendre à gérer ses spécificités sont des étapes essentielles pour un mieux-être durable.
Que penser de l’importance d’un bilan professionnel ?
Un bilan réalisé par un professionnel qualifié, connaissant les spécificités des profils neuro-atypiques, peut permettre d’obtenir des repères clairs sur son propre fonctionnement. Comprendre ses forces et ses défis aide à mieux naviguer dans un monde pensé pour la norme, tout en trouvant des stratégies adaptées à son bien-être et à son épanouissement personnel et professionnel.
Accompagnement Haut Potentiel
Mieux se connaitre et se comprendre avec des outils adaptés