Ces derniers jours, avez-vous observé/perçu/ressenti une énergie palpable qui nous enveloppe tous, celle d’une peur ancienne et viscérale : la peur de manquer ?
Manquer d’argent, manquer de reconnaissance, manquer de succès, manquer de temps. Une peur qui réveille en nous l’instinct de survie, qui nous pousse à nous comparer, à craindre d’être évincés, laissés pour compte dans une société où tout semble se jouer sur la performance et la possession.
Mais cette course effrénée, cette tension qui nous habite… qu’est-elle vraiment ?
Est-elle une réalité incontournable, ou le fruit de nos propres conditionnements, de croyances qui s’accrochent à nos esprits ?
Pourquoi, alors que tout change si vite autour de nous, sommes-nous si attachés à cette illusion de sécurité que nous cherchons à l’extérieur ?
Et si, au lieu de nous précipiter pour essayer de contrôler chaque détail de notre existence, nous choisissions de faire confiance à la vie ? A tous ces événements qui viennent en ce moment bousculer nos certitudes, non pas pour nous détruire, mais pour nous transformer…
Chaque défi, chaque moment où nous ressentons le manque, est en fait une opportunité : celle de réajuster notre point de vue. Ce que nous considérons comme une perte peut devenir une initiation. Ce que nous nommons « échec » peut, en réalité, être une réorganisation subtile de notre vie, un appel à recentrer notre attention sur ce qui compte vraiment.
Alors, posons-nous cette grande question intérieure, celle qui s’impose lorsqu’on ose faire un pas de côté dans cette course : Qu’est-ce qui est essentiel ?
Est-ce l’accumulation de biens matériels ? L’approbation extérieure ? Ou bien est-ce ce lien profond que nous entretenons avec nous-mêmes, avec les autres, et avec la vie elle-même ? Ce fil invisible, fait de confiance, d’intuition et de transformation, qui nous ramène inévitablement vers notre propre vérité.
Ces derniers jours, la clé pour moi est de prendre régulièrement un moment pour respirer. Pour observer. Pour ressentir.
La vie n’est pas un combat à gagner, mais un chemin à parcourir avec confiance, car c’est dans ce lâcher-prise que nous trouvons non pas la survie, mais l’essence même de la vie.