À ceux pour qui la quête du bien-être ne suffit pas, la psychothérapie existentielle montre ses effets positifs.
Ceux qui sont passés par ce qu’on appelle pudiquement des «accidents de la vie» – diagnostic de maladie fatale, deuil brutal, psycho-traumatisme… – le savent bien: le pire, c’est «à quoi bon?», cette question qui peut devenir insistante dans leur tête… et leur âme. Un sentiment d’absurde venant inhiber toute envie de se relever, de «repartir» dans la vie.
Ainsi, Isabelle Delattre, rescapée du cancer. Il y a quelques années, à peine s’en remettait-elle personnellement que celui-ci venait, en à peine neuf mois, emporter son mari. De quoi la laisser à terre, et sans perspective, pendant de longues semaines. «Le pire, c’est le sentiment de vide. Comme si on n’arrivait pas à se redonner de la substance », confie-t-elle.
Cette forme de désespoir n’arrive pas qu’aux blessés de la vie. Elle peut saisir et miner, au quotidien, des personnes que l’on qualifiera de dépressives parce qu’elles ne trouvent plus le goût de vivre. Un désarroi que le psychiatre et neurologue Viktor Frankl (1905-1997) désignait comme «une souffrance qui ne trouve plus de sens».